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Un itinéraire inspirant
Aux portes du Sud-Ouest, cette véloroute chic et bucolique, longue de 290 km, relie Thiviers en Dordogne à l’île d’Aix en Charente-Maritime. Après une incursion dans le Parc Naturel Régional du Périgord Limousin, elle rejoint Angoulême pour ensuite flirter avec le fleuve Charente, dans un décor de vignes.

 

Au fil de l’eau, Cognac, Saintes, Rochefort sont autant d’étapes « d’Art et d’Histoire »… avant d’embarquer pour l’Ile d’Aix, perle de l’estuaire. Inspirez, respirez, pédalez… sur la Flow Vélo ® .

 

Bon voyage !

Patrimoine

LE CHATEAU DE ROMEGOUX

A la charnière du xvième et du xviième siècle, la Terre de ROMEGOUX appartenait à la famille de Latour.

En 1525, la fille aînée de Guyot Goumard (seigneur d’Echillais) et de Catherine de Latour, nommée elle aussi Catherine Goumard, épousa Gilles de Larmandie, seigneur du Roc, auquel elle apporta le très imposant château fort de ROMEGOUX construit entre 1501 et 1510 sur l’éperon dominant La Charente et la vallée du Freussin.

Ils n’eurent pas d’enfant. Après son veuvage, Catherine Goumard épousa, en seconde noces, Jean Acarie (seigneur de Crazannes), qui devint ainsi également seigneur de ROMEGOUX. Ils eurent trois enfants Charlotte, Jean et Guy, ce dernier plus connu sous le nom de capitaine Romegoux, un huguenot au fanatisme outrancier. A sa mort, en 1570, le château passa à ses neveux Zacharie Acarie, Jean Acarie et à Benjamin Combaud.

En 1589, les frères Acarie cédèrent la moitié qui leur appartenait dans la terre de ROMEGOUX. Cette moitié fut rétrocédée en 1692 à Jeanne Combeau, épouse de Jacques de Courbon. En 1612, le fils de Jacques de Courbon, lui aussi nommé Jacques (et qui sera le père de Charles de Courbon-Blénac), racheta l’autre moitié pour 15000 Livres.

En 1650, Charles de Courbon-Blénac, alors âgé de 28 ans, entreprit de transformer le vieux château. Il fit rebâtir une grange pour le carrosse et passa plusieurs marchés, dont un pour refaire les parties hautes du corps des dépendances.

En décembre 1651, pendant la Fronde, les troupes du Prince de Condé brûlèrent en partie le château pour punir Charles de Courbon-Blénac de sa fidélité au Roi. Il demeurait sans doute des parties habitables puisque la vie continua au château.

En 1675, le comte de Blénac, entreprit une nouvelle campagne de reconstruction concernant sans doute les ailes basses, qui font face au village de ROMEGOUX, afin de transformer le château en une maison noble. Il fit beaucoup de dépenses en terrasses et en aménagement d’un jardin à la Française, qui se trouvait dans le pré d’un hectare clos de mur que l’on peu voir du chemin du Renclos. Il y a encore dans ce pré deux fontaines qui coulaient déjà à l’époque et la trace circulaire du bassin central est toujours visible. Un canal partait de ces jardins et permettait de rejoindre la Charente. Des escaliers montaient jusqu’aux ailes basses par des terrasses. Il fit également construire une orangerie. Dans les ailes basses, des artistes réalisèrent de somptueux plafonds et des boiseries peintes de motifs baroques inspirés de la mythologie.

Des tapisseries des gobelins complétaient ce décor théâtral qui plaisait au grand siècle. C’était, selon un témoignage postérieur à la mort du comte de Blénac, une des belles maisons de Saintonge.

Après la mort du comte de Blénac le 10 juin 1696, le château revint à son fils Louis, capitaine de vaisseau. Il demeurera aux mains des Courbon jusqu’en 1790 environ. Puis resta sans maître, la famille ayant émigré en Russie.

Le Directoire fit faire l’inventaire des meubles ; La vente, comme bien national, des terres et du château eut lieu aux enchères et furent adjugés le 15 ventôse de l’an III à un sieur Geoffroy. L’unité et la splendeur de cette maison se défirent peu à peu par un usage utilitaire, elle qui fut faite pour le plaisir et le rêve d’un seigneur de l’âge classique.

Un des plafonds fut acheté au début du 20ieme siècle par le Musée Dupuy-Mestreau de Saintes et remonté dans le grand escalier d’honneur, où il est toujours visible.

Tout le reste des peintures, un ensemble rarissime, a été vendu en 1981 à l’Etat français pour être replacé dans le somptueux château d’Oiron, dans les Deux Sèvres. A ROMEGOUX, il ne reste hélas qu’un beau plafond peint dans l’aile Ouest.

Il existe une remarquable dépendance en pierre construite sous Louis XIII, et transformée en chais vers 1646. Elle est voûtée sur 65 mètres de long (!) Et surmontée d’un étage à la charpente en forme de carène de navire renversée.

Ce qui subsiste donc aujourd’hui du château de ROMEGOUX (Pas de visite possible) est une longue et jolie maison d’habitation ayant quelque analogie avec une chartreuse par ses chais imposants et ses nombreux communs.

LE MOULIN DU BESSON

Le moulin du besson, construit en 1789, est un bâtiment de 3 niveaux dont le dernier sous combles. Le toit est à pans brisés avec charpente en bois apparente et couvert d’ardoises (style Mansart). Comme le moulin du champ, le gros œuvre est en moellons calcaire enduit.

A la fin du XVIIIième siècle, les deux moulins du Besson (qu’on appelait alors Les Bessons) appartenaient à monsieur René De La Roche Courbon. Sa veuve Pastronille Mesme Mombeau, remariée avec monsieur Joseph Allard (ancien garde magasin de la Marine) vendent en 1825 Les Bessons à deux frères : Philippe et Simon Bobrie. Philippe tenait alors le moulin de Quincé à Saint Savinien, tandis que son frère Simon habitait également à Saint Savinien, mais au lieu-dit La Berthosnière. En 1827, les deux frères partagent les deux moulins en deux parts indivisibles. Facile, ce sera un moulin chacun.

Philippe Bobrie et sa femme Marie Tricoire auront trois enfants de leur union : Pierre-Philippe, Clara et Rose Bobrie. Les deux filles se marieront avec deux Romegousiens, Clara avec Jean Durand (charron), et Rose avec Pierre Fragnaud (marchand).

En 1855, Marie Bobrie Tricoire, alors veuve, lègue à ses trois enfants la part de son mari Philippe. Le seul garçon, Pierre-Philippe, achète alors à ses deux sœurs leurs parts d’héritage. En 1859, Pierre-Philippe achète à son oncle Simon, l’autre moulin.

Dans un acte daté de 1848, il est écrit qu’au lieu-dit Besson, il existe deux moulins à foulon, une maison d’habitation avec deux chambres basses, un grenier, des bâtiments de servitude, des près à pacage, des bois de taillis, des jardins, des mottes à chanvre et autres dépendances.

Le premier des deux moulins était un moulin à chanvre. Le chanvre ainsi travaillé servait à la fabrication de cordes (notamment pour la Corderie Royale de Rochefort) et de draps. C’était une mécanique naturelle, constituée d’une meule verticale en pierre dure, actionnée par une roue à eau, façon avantageuse pour écraser les tiges de la plante pour en extraire la filasse. Ce moulin était à tous vents avec un toit et un seul mur (les 3 autres côtés ouverts) car l’odeur était enivrante voire hallucinante et il fallait donc beaucoup aérer.

L’autre moulin est transformé en minoterie. Construit sur pilotis, ce moulin qui enjambe Le Bruant était actionné à marée basse par une grande roue hydraulique de 7 mètres de diamètre (toujours en place) pour 3 mètres de chute d’eau. Vers la fin du XIXième siècle, il a été doté d’un moteur à gaz pauvre (gazogène) pour pouvoir travailler même à marée haute. En 1936, la capacité d’écrasement est de 80 quintaux par jour. C’est dans les années 1945 – 1950 qu’il a été équipé d’un moteur électrique. C’est également dans cette période qu’ont été remplacées les meules par le premier broyeur électrique à grains de France !

Derrière les moulins, le port du Besson accueillait les gabarres qui transportaient ainsi la farine, le chanvre, la pierre et le vin, et cela, jusqu’à la construction du pont à l’Houmée.

Le moulin produisit de la farine et des aliments pour volailles jusqu’en 1978, date à laquelle monsieur Jean Bobrie prît sa retraite.

Le moulin du Besson restera dans la famille Bobrie jusque dans les années 1990, soit pendant plus de 165 ans. Aujourd’hui, comme le moulin du Champ, c’est une belle et vaste maison d’habitation.

* : Le mot Besson signifie deux frères ou jumeaux en saintongeais.

LE MOULIN DU CHAMP

Le moulin du champ est un vaste bâtiment sur 4 niveaux (!). A côté, le logement patronal (sur 3 niveaux) ainsi que des écuries. Le gros œuvre est en moellons calcaire enduit avec des toits en tuiles creuses et charpentes en bois apparentes.

Dans une description du moulin, datée de 1851 et relative à un projet de règlement du débit de la rivière «Tresauges» (appelée aujourd’hui «Le Bruant»), l’ingénieur du service hydraulique décrit un canal spécial qui passe au moyen d’un aqueduc maçonné sous le bief du moulin pour actionner une grande roue faisant mouvoir toute la minoterie.

Le propriétaire de l’époque s’appelait Auguste Boutin. En 1874, I. Connoué devint propriétaire de par son mariage avec la fille d’Auguste et le moulin à blé est transformé en minoterie. De l’union d’Alfred Connoué (fils d’I. Connoué) et d’Albertine Cuisinier, naîtra Renée Connoué qui épousera Jean Castex, dernier meunier du moulin du Champ. Monsieur Naud achète le moulin en 1974. Il sera revendu en 2003. Le moulin est devenu une vaste maison d’habitation intégrant des gîtes.

Le long de La Charente existait un petit port et sur le canal reliant le fleuve au moulin, des barges circulaient pour charger ensuite la farine sur des gabarres.

D’abord entraîné par une roue et une turbine, ce moulin a été ensuite équipé d’un moteur à essence puis, en 1936, d’un moteur électrique de 35 chevaux. A cette époque, Alfred Connoué déclare une capacité de mouture de 90 quintaux par jour avec l’équipement de la minoterie qui consiste-en : 2 broyeurs, 2 convertisseurs, 2 désagrégateurs, 1 plansichter, 1 bluterie centrifuge, 1 bluterie ronde et 2 bluteries hexagonales.

LA VILLA GALLO ROMAINE DE LA VERGNEE

La situation de ROMEGOUX (autrefois appelé ROMAGOTI) sur une voie romaine explique la découverte lors de fouilles réalisées à côté des Vergnées au lieu-dit «Le Paradis», anciennement nommé « Le Grand Mur » (qui tirait alors son appellation des vestiges romains qui émergeaient encore du sol vers 1850) de vestiges d’une grande villa Gallo-Romaine rurale remontant au Ier et IIième siècles après J.C.

Pas de confusion sur le mot villa, il ne s’agit nullement d’une maison d’habitation et encore moins d’un lieu de villégiature comme on pourrait l’entendre de nos jours, mais bel et bien d’une très importante exploitation agricole romaine.

Sur le côté, une maison de maître de 50m (!) de large avec cour et jardin central et qui s’ouvre largement au sud grâce à une galerie de 3,3m de largeur sur une vaste cour de 292m x 91m (soit près de 27000m2), autour de laquelle se concentraient les logements pour les esclaves, des maisonnettes pour les colons agricoles, et un bon nombre d’artisans nécessaire à la bonne marche de l’ensemble du domaine. Ainsi, y trouvait-on des forgerons, des charpentiers, des vanniers, des ateliers de poterie, etc… On y pratiquait, en quasi-autarcie, différentes cultures comme les céréales, les légumes, les arbres fruitiers.

Autour de la cour agricole bordée d’une enceinte, seuls cinq bâtiments et un puits ont été fouillés, à cause notamment de l’emprise des cultures au moment de la fouille.

Les fouilles de cette villa furent menées entre 1936 et 1940 par Paulette et Paul Burgaud (instituteur à La Vallée, à 8km de Romegoux) qui découvrirent de nombreux vestiges, notamment des monnaies (sesterce Vespasien, denier de Valérien, monnaies de Tétricus, de Victorin, de Julien, de Gratien et d’Honorius) des poteries, de la céramique sigillée(1) (de Montans, de Trajan à Antonin ; voir ci-dessous) et, dans un puits comblé, une petite statue en calcaire représentant un couple de divinités gallo-romaines.

D’après les monnaies découvertes, on pense que l’ensemble des bâtiments fut bâti vers la fin du Ier siècle. Vers l’année 160, on pense que de nombreuses modifications furent apportées à la maison avec la construction d’hypocaustes (mode ancien de chauffage par le sol) et de la pièce de bains. On pense également que vers la fin du IIIième siècle, il y eut de nombreux remaniements des différentes constructions. L’occupation des lieus s’est prolongée au moins jusqu’au Vième siècle, comme l’atteste les monnaies et les céramiques de l’Argonne découvertes sur les lieux.

Dans l’antiquité tardive ou peut-être au haut moyen âge, un petit cimetière fut implanté près du mur nord de la villa. Deux inhumations en terre, orientées vers l’Est avec de la céramique ont été découverts, ainsi que des fragments et des gros morceaux de sarcophages

En février 2001 ont également été mis au jour des restes de murs d’une probable villa gallo-romaine à 70 ou 80cm sous l’actuelle église Saint Pierre lors de travaux d’éclairage extérieur du monument.

(1) : Céramique Sigillée : Fine céramique romaine, vernissée, de couleur brique foncé, décorée de motifs en relief exécutés au moyen de sceaux et de poinçons. Elle apparut en Italie vers 30 avant J.C.

L'EGLISE SAINT PIERRE

L’actuelle église Saint Pierre de ROMEGOUX, un des rares édifices gothiques entièrement homogène en Saintonge… Romane (!), a été reconstruite aux XVième et XVIième siècles au même endroit qu’une première église de style roman alors détruite ; On sait que cette première église dépendait alors, avec son modeste prieuré de seulement deux moines (!), du monastère de La Chaise-Dieu en Haute-Loire (fondé en 1044 par Robert De Turlande), comme l’atteste une charte du XIIième siècle et une autre datée de 1326.

Le plan de l’actuelle église s’avère simple : Une seule nef rectangulaire couverte de quatre croisées d’ogives et précédée d’un clocher-porche avec également, au nord de la seconde travée, une petite chapelle. Ce clocher-porche, au-dessus du large portail d’entrée, n’a jamais été terminé. En effet, sur les plans aurait était prévue une flèche à crochets du style de celle de l’église Saint Eutrope à Saintes.

A l’intérieur, sur les clés de voûtes, figurent les écussons aux armes des familles Goumard et Acarie. Sur les murs, et sous l’enduit actuel, ont été découverts des vestiges de peintures murales du XVIIIième siècle. Une curiosité de l’église de ROMEGOUX est que parmi ces peintures, figure un pape « trifrons » ; Il ne s’agit pas d’un pape particulier mais tout simplement de la Trinité (le père, le fils et le saint-esprit) : Dieu règne aux royaumes des cieux ; sur terre,il est représenté par le Pape (C’est l’époque ou un pape Clément XIV, adorant la Trinité, est représenté sur une peinture de Giovanni Battista Tiepolo vers 1739, donc peut-être une recrudescence de piété pour la Trinité ?).

La cloche en bronze, qui date de 1670, demeure très intéressante par ses décorations (anges et écussons) et de son inscription : « CHARLES DE COURBON, COMTE DE BLENAC, CONSEILLER DU ROY, MARECHAL DE CAMP DES ARMEES DU ROY, CHAMBELLAN DE MONSEIGNEUR FRERE UNIQUE DU ROY, MAITRE DE CAMP DU REGIMENT DES ISLES ET CAPITAINE D’UNE COMPAGNIE FRANCHE ET SENECHAL DE SAINTONGE ET DES ISLES ADJACENTES ET SEIGNEUR DE ROMEGOUX ET C. ANGELIQUE DE LA ROCHEFOUCAULT SON EPOUSE M’ONT FAIT FAIRE EN L’AN 1670 ».

Depuis 1995, l’éclairage naturel de l’intérieur de l’église à été modifié par la construction d’un vitrail enrichi d’une ferronnerie d’art moderne juste en face de la chapelle « nord », à l’emplacement prévu initialement pour une chapelle « sud » qui elle, n’a jamais existé.

En février 2001, lors de la réalisation de tranchées nécessaires à l’implantation de l’éclairage extérieur de l’église, ont été découverts des vestiges Gallo-Romains et médiévaux. En effet, l’analyse des fouilles montre plusieurs couches antérieures au XVième siècle. On constate que l’actuelle église est bâtie directement sur des fondations Gallo-Romaines tout en conservant la même orientation ! On pense que le niveau Gallo-Romain (entre 70 et 80cm sous l’église) correspond à une villa à la construction soignée, peut être un hypocauste (mode ancien de chauffage par le sol, en usage dans les thermes romains). Il n’est pas impossible que le niveau médiéval (entre 20 et 60cm sous l’église) corresponde à la première église romane. En conclusion, il y a donc à ROMEGOUX une continuité entre un édifice Gallo-Romain puis un sanctuaire chrétien. C’est le troisième cas de ce type observé en Saintonge après Mornac-Sur-Seudre et Thaims.

A noter que l’église Saint Pierre est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historique depuis le 12 janvier 1931.

D’après de vieilles chartes, il aurait également existé sur la commune de ROMEGOUX, une chapelle dédiée à Saint Vivien…

LEONCE BOBRIE, 31.01.1881 - 03.01.1976

Léonce Marcel Bobrie est né à Romegoux, plus précisément au moulin du Besson, le 31 janvier 1881 à 4 heures du matin. Son père, Lucien Bobrie, y était alors meunier et minotier, et vivait en compagnie de sa femme Justine Eugénie Brand.

Léonce commence à travailler vers 14 ans tout naturellement avec ses parents au moulin du Besson. Rapidement, il décide de partir à Saint Jean d’Angély puis dans les deux sèvres, à Niort, où il trouve du travail chez un fabricant de voitures, Gaston Barré. Il assure alors la livraison des voitures Barré et l’apprentissage de la conduite aux nouveaux propriétaires. Léonce suivra également le cirque Bureau dans toute la France pour assurer la maintenance de leurs automobiles. A cette occasion, il apprendra beaucoup sur les véhicules de l’époque et notamment les améliorations possibles.
Au salon de l’automobile de 1900, il rencontre Louis Renault, dont il deviendra rapidement l’ami. Léonce est déjà un touche-à-tout et son talent d’inventeur ne fait que commencer.

On propose alors à Léonce de venir travailler en Touraine, à Saumur, aux établissements Bouvet-Ladubay, producteur de vin, afin de faire fonctionner une machine à embouteiller récalcitrante. Léonce accepte mais pour une courte période car il souhaite absolument travailler dans le domaine automobile.

Comme il est à Saumur, il ouvre, au 28 de la rue Saint Nicolas, un petit magasin avec un atelier et une dizaine d’ouvriers pour vendre et entretenir des cycles. Il commence par inventer un compresseur à main pour gonfler les pneumatiques ; il en vend même un, en 1910, au tsar de Russie, il nomme alors son invention « la tsarine ». Léonce devient, dans le même temps, agent de la marque De Dion Bouton.

En 1904, à l’âge de 23 ans, Léonce se lance, avec un de ses six frères Camille (né le 03 mai 1882, également au moulin du Besson de Romegoux) qui l’a rejoint en Touraine, dans la réalisation de véhicules automobiles. Ils sortent alors de leur nouvel atelier de Saumur, situé rue de la petite Bilange, la « Bobrie type C », voiture deux places à moteur monocylindre. Léonce et Camille sont également représentants des marques De Dion Bouton et Berliet.

Léonce se marie le 23 juin 1906 à Romegoux avec Edmée Julia Honorine Fragnaud, née le 05 mars 1881, également à Romegoux. Edmée est la fille de Jules Fragnaud, alors épicier dans le Bourg de Romegoux, et de Honorine Gay-Fragnaud, exerçant la profession de lingère. Edmée a fait de grandes études et à même un brevet supérieur, chose extrêmement rare pour une femme à l’époque.

Léonce réalise, au moulin du Besson de Romegoux, une nouvelle petite voiture de son invention, toujours avec un moteur monocylindre
En 1906 également, les deux frères réalisent à Saumur un nouveau prototype automobile qu’ils nomment « la torpille ». C’est une voiture étroite à deux places, non pas côte à côte comme la « Bobrie type C », mais l’une derrière l’autre à la manière d’un tandem, d’où le nom de « torpille ». Ils en réaliseront quatorze exemplaires entre 1906 et 1914 avec des modifications et pour certaines des moteurs différents (de 1323 à 1690 cm3). Ces différents modèles atteignent alors des vitesses maximales entre 60 et 80km/h.

En 1908, les deux frères Bobrie ouvrent, toujours à Saumur le Grand Garage Moderne, au 67 rue de Bordeaux, pour la construction et réparation de véhicules automobiles, ils emploient alors une quinzaine de personnes et la femme de Léonce, Edmée, s’occupe de la partie administrative. Ils sont alors toujours représentant des marques De Dion Bouton et Berliet, mais également Renault, Clément-Bayard, et Corre La Licorne.

En 1914, les deux frères sont mobilisés pour la première guerre mondiale. Léonce est mobilisé pour la réparation de tous les véhicules de l’arsenal de Tours. C’est alors Edmée qui fait fonctionner seule le Grand Garage Moderne.
Après la guerre, en 1919, les deux frères se fâchent. Chose incroyable, ils décident alors de simplement tirer à pile ou face celui qui va garder le Grand Garage Moderne de Saumur. Camille ressort vainqueur. Léonce et Edmée retournent donc avec une Torpille vers leur Saintonge natale et la ville de Saintes où Léonce ouvre un petit atelier de mécanique générale dès 1920.

En 1924, il perfectionne sa « torpille » et lui adjoint un moteur de 1690cm3 permettant à celle-ci d’atteindre alors les 115km/h (Aujourd’hui ne subsiste plus qu’un seul exemplaire de la Torpille, conservé dans les anciens ateliers Bobrie à Saintes).
Il se penche alors aussi sur la réalisation d’une motocyclette à moteur monocylindre avec transmission à courroie.

En 1930, il ouvre un grand garage place Bassompierre à Saintes, à gauche juste après le pont Palissy. Ce bâtiment, de l’architecte saumurois (!) Pierre-Victor-Jean Brunel, est réalisé par l’entrepreneur royannais Senusson, porte le célèbre losange de son ami Louis Renault car Léonce Bobrie devient le représentant officiel de la marque. L’ossature de l’immeuble est en béton avec remplissage en briques illustrant le courant architectural rationaliste, la décoration se résumant à la couleur ocre pâle des briques. Le rez-de-chaussée sert de hall d’exposition de voitures tandis que l’étage est réservé aux logements (Depuis 2000, c’est une banque qui occupe le rez-de-chaussée).

A l’arrière, l’atelier de 600m² ne manque de rien : grande fosse sur tout le côté gauche, fraiseuse, tour, rectifieuse cylindrique, aléseuse, cintreuse et presse, le tout illuminé par une grande verrière. Léonce, toujours avec l’aide active d’Edmée, vend alors en moyenne 300 véhicules par an et son garage devient la plus grosse entreprise automobile de la région.

En 1935, il ajoute au garage, la vente de pièces détachées en réalisant un nouveau bâtiment juste à côté de l’atelier de réparation.
Léonce est décrit comme un patron prenant soin de ses ouvriers. La preuve, il fait construire des habitations derrière l’atelier pour pouvoir loger confortablement le personnel.

Léonce, toujours en quête d’invention, met au point un char à voile. A l’époque, on donnait à ces drôles et nouvelles machines, le nom d’ « aéroplage ». Il développe son propre engin qu’il nomme le « royano » en référence à la plage de Royan où il fait ses essais. Son aéroplage à trois roues, deux roues de motocyclettes sur un même essieu en tube d’acier à l’avant et un timon tubulaire central avec une roue directrice, montée sur une fourche à l’arrière. On change de direction au moyen d’un volant qui fait pivoter la roue arrière au moyen d’un astucieux système à câbles passant dans le tube central. Son char à voile possède alors quatre places assises. Le pied du mat en pin se trouvait à la jonction de l’essieu et du timon. Lors d’un essai sur la plage, Léonce parti en dérapage et le « royano » se renversa en blessant sa passagère, sa propre femme, Edmée. Il fallut la conduire à Bordeaux pour des examens médicaux mais elle en sortît heureusement sans problème. Léonce eu tout de même la peur de sa vie.
En mai 1935, c’est Paul Bobrie, le fils de Léonce et d’Edmée qui eu le privilège de faire essayer sur la plage de Royan, le « royano » à la toute nouvelle miss France 1935, Gisèle Préville.

En 1936, Renault retire sa concession à Léonce au profit d’un autre garage. Malgré cette affront, Léonce maintien son entreprise florissante jusqu’à l’arrivée de la deuxième guerre mondiale.

En 1939, ses locaux sont réquisitionnés par les allemands. En 1945, l’entreprise redémarre.

Vers 1953, il ouvre un deuxième garage où il fait travailler près de trente ouvriers dont son propre fils Paul, né en 1920, qu’il emploie en tournage-fraisage en mécanique générale, et sur la réalisation de diverses pièces automobiles. Paul se spécialise sur le régulage des coussinets de bielles des moteurs, grâce encore à une machine inventée par son père Léonce.

Au décès de sa mère, le 10 octobre 1960 à Saintes, Paul reprend la suite de son père Léonce jusqu’à sa propre retraite et la fermeture définitive des ateliers Bobrie en 1988.
Léonce décédera à Saintes le 03 janvier 1976 à quasiment 95 ans. Il est inhumé avec son épouse Edmée et son fils Paul (décédé en 1999) au cimetière de Romegoux.

NOS 23 SOLDATS MORTS POUR LA FRANCE
A/ Guerre mondiale 1914-1918

1/ Charles Roy

Naissance : Le 22 mai 1889 à une heure du matin au domicile de ses parents, au hameau de La Treuille, à Romegoux. Frère d’Albert Roy.

Parents : Juliette Gaillot & Auguste Roy (Cultivateur).

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : Le 03 août 1914 à Saintes au 57ème régiment d’infanterie, à l’âge de 25 ans.

Décès : Soldat de 2ème classe tué au combat le 16 septembre 1914 à La-Ville-Aux-Bois-Lès-Pontavert, à côté de Craonne, à l’âge de 25 ans.

Information : Tué dans la même bataille, deux jours avant son camarade de régiment romegousien Edmond Fernand Daunas.

 

2/ Edmond Fernand Daunas

Naissance : Le 13 août 1890 à onze heures du matin au domicile de ses parents, à Romegoux. Parents : Louise Clémentine Amiot & Louis Fernand Daunas (Cultivateur).

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : Le 03 août 1914 à Saintes au 57ème régiment d’infanterie, à l’âge de 23 ans.

Décès : Soldat de 2ème classe tué au combat le 18 septembre 1914 entre Corbeny et La-Ville-Aux-Bois-Lès-Pontavert, à côté de Craonne à l’âge de 24 ans.

 

3/ Louis Charrier

Naissance : Le 31 janvier 1880 à une heure du matin au domicile de ses parents, hameau de Torfou à Saint-Porchaire.

Parents : Hélène Mounier & Pierre Charrier (Cultivateur).

Situation familiale : Marié le 04 février 1907 à Romegoux avec Marie Guérin.

Un enfant : Une fille, Léa Charrier, née le 30 juillet 1908 au domicile de ses parents, hameau de La Charrie, à Romegoux.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : Le 11 août 1914 à Saintes au 6ème régiment, à l’âge de 34 ans.

Décès : Soldat de 2ème classe tué lors des combats du 26 octobre 1914 à Vendresse à l’âge de 34 ans.

 

4/ Léon Denis

Naissance : Le 03 août 1881 à dix-sept heures au hameau de Tressause, à Geay.

Parents : Marie Eugénie Charrier & Louis Denis (Cantonnier).

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Cultivateur puis cantonnier.

Incorporation : Le 12 août 1914 à Saintes au 6ème régiment d’infanterie, à l‘âge de 33 ans.

Décès : Soldat de 2ème classe tué au combat le 08 janvier 1915 à Paissy, près de Craonne à l’âge de 34 ans.

 

5/ Edgard Gustave Pierre

Naissance : Le 1er juin 1891 à huit heures du matin au domicile de ses parents, à Romegoux.

Parents : Marie Rosalie Eugène & Édouard Pierre (Cultivateur).

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : Le 02 août 1914 à Saintes au 123ème régiment d’infanterie, à l’âge de 23 ans.

Décès : Soldat de 2ème classe tué au combat le 16 janvier 1915 à Vendresse-Et-Troyon, près de Craonne, à l’âge de 24 ans.

 

6/ Ernest Lagarde

Naissance : Le 16 avril 1895 à vingt heures au domicile de ses parents, à Romegoux.

Parents : Félicité Michel & Firmin Lagarde.

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : Le 16 décembre 1914 au 57ème régiment colonial, à l’âge de 19 ans.

Blessure : Blessé le 20 mai 1915.

Décès : Soldat de 2ème classe disparu au combat du 04 juin 1915 à la bataille des Dardanelles enTurquie sur la péninsule de Gallipoli, près de Sedd-El-Bahr, durant la troisième bataille de Krithia, à l’âge de 20 ans.

 

7/ Etienne Gerzat

Naissance : Le 21 décembre 1878 à sept heures du matin, hameau de La Vergnée, à Romegoux.

Parents : Marie Durand & Etienne Gerzat (Cultivateur). Situation familiale : Marié le 21 août 1909 à Romegoux avec Marie Baudry (Couturière puis tenancière du bureau de tabac dans le Bourg de Romegoux).

Deux enfants : Une fille, Marcelle Gerzat. Un garçon, Etienne Jean Fernand Gerzat, né le 14 août 1914 juste le lendemain de l’incorporation de son père.

Profession : Cultivateur. Incorporation : Le 02 novembre 1899 au 2ème régiment de chasseurs d’Afrique. Campagne d’Algérie du 25 septembre 1899 au 28 août 1900. Incorporé le 13 août 1914 au 137ème régiment d’infanterie, à l’âge de 35 ans. Passé au 167ème le 24 novembre 1914.

Décès : Soldat de 2ème classe tué le 02 juillet 1915 au combat du Bois-Le-Prêtre, massif forestier juste à l’ouest de Pont-à-Mousson, à l’âge de 36 ans. Inhumé avec son épouse Marie Baudry-Gerzat au cimetière de Romegoux.

Information : Tué la veille de son camarade Romegousien Fernand Auguste Daunas.

 

8/ Fernand Auguste Daunas

Naissance : Le 25 novembre 1885 au hameau de La Treuille, à Romegoux ; frère de Charles Daunas.

Parents : Marie Alida Couraud & Philippe Daunas (Cultivateur).

Situation familiale : Marié le 26 août 1913 avec Marie Marceline Hermand, Domestique à Pont L’Abbé d’Arnoult.

Profession : Boucher.

Incorporation : Le 22 février 1915 à Saintes au 6ème régiment d’infanterie, à l’âge de 29 ans. Passé au 144ème le 14 juin 1915.

Décès : Soldat de 2ème classe tué au combat le 03 juillet 1915 à Vendresse-Et-Troyon, près de Craonne à l’âge de 29 ans.

 

9/ Alfred Gelliot

Naissance : Le 06 février 1879 à vingt-et-une heures au domicile de sa mère, hameau de Montierneuf, à Saint-Agnant.

Parents : Juliette Gelliot et de père inconnu.

Situation familiale : Marié avec Céline Bauraud.

Un enfant : Une fille, Simone Gelliot, née le 25 mars 1912 au domicile de ses parents, hameau de La Vergnée, à Romegoux.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : Le 14 août 1914 à Saintes au 137ème régiment d’infanterie, à l’âge de 35 ans. Passé au 167ème le 24 novembre 1914. Passé au 405ème le 15 mars 1915.

Décès : Soldat de 1ère classe tué le 28 septembre 1915 au combat de Neuville-Saint-Vaast, à l’âge de 36 ans.

 

10/ Félicien Durand

Naissance : Le 18 avril 1874 à deux heures du matin, au domicile de ses parents, le château de Romegoux.

Parents : Henriette Prouteau & Pierre Durand (Cultivateur).

Situation familiale : Marié le 18 mai 1897 à Romegoux avec Alida Ernestine Hermand.

Un enfant : Un garçon, Ernest Louis Durand, né le 12 janvier 1899.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : Le 13 novembre 1915 à Saintes au 3ème régiment d’infanterie coloniale, à l’âge de 41 ans.

Décès : Soldat de 2ème classe décédé de fièvre continue le 1er janvier 1916 à l’hôpital de La Marine de Rochefort, à l’âge de 41 ans.

 

11/ Victor Dusseau

Naissance : Le 22 septembre 1882 à onze heures du matin au domicile de ses parents, au hameau de la Renaudière, à Romegoux.

Parents : Geneviève Prouteau & Julien Dusseau (Cultivateur).

Situation familiale : Marié le 29 mars 1910 à Saint-Bris-Des-Bois avec Éléonore Godin.

Profession : Carrier.

Incorporation : Le 11 août 1914 à Saintes au 6ème régiment d’infanterie, à l’âge de 32 ans. Passé au 206ème le 11 septembre 1914.

Blessure : Blessé à la hanche gauche le 05 novembre 1914 à Lanfroicourt , à côté de Nancy.

Décès : Soldat de 2ème classe décédé le 04 octobre 1916 des suites de guerre à l’hôpital temporaire n°2 de Saintes, à l’âge de 34 ans.

 

12/ Lucien Jean Majeau

Naissance : Le 06 février 1892 à La Tremblade.

Parents : Claire Tourneur & Jean Majeau (Cultivateur).

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : Le 03 août 1914 à Saintes au 208ème régiment d’infanterie, à l’âge de 22 ans.

Décès : Soldat de 2ème classe disparu au combat le 16 avril 1917 à Craonne, au premier jour de la bataille du chemin des dames, à l’âge de 25 ans.

Information : Tué dans la même bataille, une journée avant son camarade romegousien Jean-Louis Garnier et deux jours avant un autre camarade Romegousien, Albert Roy.

 

13/ Jean-Louis Garnier

Naissance : Le 24 août 1888 à La Rochelle.

Parents : Pupille de l’assistance publique.

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : Le 1er août 1914 à La Rochelle (17000), à l’âge de 25 ans. Parti pour le front le 05 août 1914 avec le 123ème régiment d’infanterie. Passé au 59ème le 26 mai 1916.

Blessures : Blessé par un éclat d’obus à l’omoplate gauche le 25 septembre 1914 à Craonne. Reparti au front le 05 juin 1915. Nouvelle blessure le 15 décembre 1915 : fracture au péroné. Reparti une seconde fois au front le 29 mai 1916.

Décès : Soldat de 2ème classe tué le 17 avril 1917 au combat sur la butte de Lanfroicourt, au nord de Prosnes, lors de la bataille de Moronvilliers (front Est du chemin des dames), à l’âge de 29 ans.

Citation : Cité à l’ordre de sa division d’infanterie le 28 avril 1917.

 

14/ Albert Roy

Naissance : Le 08 avril 1884 à Romegoux, hameau de La Treuille ; Frère de Charles Roy. Parents : Juliette Gaillot & Auguste Roy (Cultivateur).

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Vigneron.

Incorporation : Le 03 août 1914 à Saintes au 1er régiment d’artillerie coloniale, à l’âge de 30 ans. Affecté au 7ème régiment d’infanterie coloniale le 20 février 1915. Passé au 2ème le 10 mai 1915, au 33ème le 15 juin 1915 et enfin au 2ème le 20 juin 1915.

Blessure : Blessé le 21 septembre 1915 à Souain-Perthes-Lès-Hurlus.

Décès : Soldat de 1ère classe tué au combat le 18 avril 1917 à Paissy, au troisième jour de la bataille du chemin des dames, à l’âge de 33 ans.

Citation : Citation à l’ordre de son régiment le 24 mars 1917 : « Soldat courageux. Il est resté à son poste de fusilier mitrailleur malgré un tir très violent de l’artillerie allemande. A ouvert le feu dès l’apparition de l’ennemi et a continué à tirer jusqu’à la fin de l’action ».

 

15/ François Chaillou

Naissance : Le 23 mai 1881 à une heure du matin au domicile de ses parents, hameau de La Vergnée, à Romegoux.

Parents : Mariette Audebert & François Chaillou (Cultivateur).

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : Le 11 août 1914 à Saintes au 6ème régiment d’infanterie, à l’âge de 33 ans. Passé au 206ème le 27 août 1914.

Blessure : Blessé le 24 juillet 1916 dans le bois d’Avrecourt et évacué le 26. Retour au front le 03 décembre 1916. Décès : Soldat de 1ère classe tué au combat le 29 juillet 1918 au moment où il abordait une mitrailleuse devant Oulchy-Le-Château, à l’âge de 37 ans.

Deux citations : La première le 08 août 1917 : « Au front depuis le début de la campagne. A toujours été pour ses camarades un modèle de sang-froid et de dévouement. A tenu sans broncher des postes d’écoute très difficiles dans un secteur violemment bombardé ». La deuxième le 19 août 1918 : « Soldat très courageux et d’un moral très élevé. Pendant toute la progression du 29 juillet 1918, a servi d’exemple à tous ses camarades par son allant ».

Décoration : Décoré de la croix de guerre avec étoile d’argent sur le ruban pour citations à l’ordre de sa division.

 

16/ Eutrope Dusseau

Naissance : Le 14 mars 1888 à vingt-deux heures au domicile de ses parents, au hameau de La Grange, à Romegoux.

Parents : Juliette Martin & Eutrope Dusseau (Cultivateur).

Situation familiale : Marié le 11 février 1918 à Saint-Hippolyte avec Odette Garnier.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : À Saintes (17100) au 144ème régiment d’infanterie, à l’âge de 26 ans.

Décès : Soldat de 2ème classe tué lors des combats du 31 août 1918 à Mesnil-Saint-Nicaise, à l’âge de 30 ans.

Décoration : Décoré de la croix de guerre.

 

17/ Léon Périneau

Naissance : Le 19 décembre 1872 à quatre heures du matin au domicile de ses parents, à Saintes.

Parents : Marie Jeanne Jouve & Jean Périneau (Employé aux chemins de fer).

Situation familiale : Marié le 10 juillet 1900 avec Louise Anna Rolland. Profession : Employé de commerce et marchand drapier.

Incorporation : Engagé volontaire le 15 janvier 1891 pour 5 ans au 3ème régiment d’infanterie de marine. Soldat de 2ème classe sur le « Colombo » (Paquebot de transport de troupes) du 1er septembre au 13 octobre 1891. Campagne au Tonkin (actuel Viêt Nam) du 14 octobre 1891 au 24 septembre 1894. Campagne sur le « Vinh Long » (Navire hôpital à vapeur) du 24 septembre 1894 au 27 octobre 1894. Affecté le 1er août 1914 au 137ème régiment territorial d’infanterie, à l’âge de 41 ans.

Blessures : Renvoyé dans ses foyers le 31 août 1914. Retour au 137ème régiment territorial d’infanterie le 30 mars 1915. Renvoyé une seconde fois dans ses foyers le 22 mai 1915 pour maladie grave.

Décès : Décédé le 25 septembre 1918 à son domicile de Romegoux, à l’âge de 45 ans.

 

18/ Charles Daunas

Naissance : Le 14 septembre 1890 à quatorze heures à Romegoux ; frère de Fernand Auguste Daunas.

Parents : Marie Alida Couraud & Philippe Daunas (Cultivateur).

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Cultivateur.

Incorporation : Le 22 mai 1917 à Saintes au 6ème régiment d’infanterie, à l’âge de 26 ans. Passé au 57ème le 10 janvier 1918 puis au 83ème le 13 mai 1918.

Blessure : Intoxiqué aux gaz asphyxiants le 25 août 1918 à Rozières.

Décès : Soldat de 2ème classe mort d’intoxication le 03 octobre 1918 à l’hôpital de Rouen, à l’âge de 28 ans.

 

19/ Abel Dupoy

Naissance : Le 04 mars 1893 à neuf heure trente du matin à Romegoux ; frère jumeau d’Élise Dupoy.

Parents : Rosalie Raguenet & Jean Dupoy (Maçon).

Situation familiale : Marié le 28 avril 1914 à Crazannes avec Marie Thérèse Talarmin.

Profession : Tailleur de pierres.

Incorporation : Engagé volontaire le 28 mars 1911 au titre des équipages de la flotte comme apprenti marin. Personnel militaire à l’arsenal de Sidi Abdallah (Tunisie) du 1er juin 1911 au 13 janvier 1914. Mobilisé sur l’équipage de la flotte le 03 août 1914, à l’âge de 21 ans.

Décès : Décédé le 18 octobre 1918 à son domicile de Crazannes des suites de guerre, à l’âge de 25 ans.

 

20/ Victor Camille Guérin

Naissance : Le 20 septembre 1882 à vingt-deux heures au domicile de ses parents, hameau de La Renaudière à Romegoux.

Parents : Élise Rose Lévequot & François Guérin (Cultivateur).

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Carrier.

Incorporation : Le 24 février 1915 au 2ème régiment du génie, à l’âge de 32 ans.

Décès : Soldat de 2ème classe décédé le 1er février 1920 des suites de guerre à son domicile de Romegoux, à l’âge de 37 ans. Inhumé au cimetière de Romegoux.

 

B/ Guerre mondiale 1939-1945

 

21/ Maurice Vérat

Naissance : Le 22 novembre 1918 au hameau des Creuseaux, à Romegoux.

Parents : Hermance Mercier & Gustave Vérat (Cultivateur).

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Cultivateur à la Treuille.

Incorporation : Service militaire puis incorporé à la 505ème compagnie antichar. Fait prisonnier de guerre et envoyé au stalag III-C de Alt-Drewitz près de Küstrin, en Poméranie (actuelle Pologne).

Décès : Décédé de maladie et enterré le 29 mars 1943 à Herzfelde (Allemagne), à l’âge de 25 ans.

 

22/ Georges Merlet

Naissance : Le 22 janvier 1922 à Saint-Hippolyte.

Parents : Madeleine Giraud & Gaston Merlet (Cultivateur).

Situation familiale : Célibataire.

Profession : Cultivateur.

Réquisition : Réquisitionné en juillet 1943 à l’âge de 21 ans au Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) comme tourneur dans une usine à Nuremberg (Allemagne).

Décès : Décédé le 22 janvier 1945 à Nuremberg (Allemagne), à l’âge de 23 ans. Inhumé au cimetière de Romegoux.

 

23/ André Georges Germain Périgord

Naissance : Le 05 avril 1921 à Nalliers.

Parents : Adélina Zélie Henriette Gauducheau & Henri Eugène Périgord (Bourrelier).

Situation familiale : Marié le 11 mai 1949 à Romegoux avec Claire Louise Durand.

Deux enfants : Une fille, Maguy Marguerite. Un garçon, Josian Louis, électricien. Profession : Coiffeur à Saint Porchaire puis à Bapaille.

Réquisition : Réquisitionné par le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) pour partir comme coiffeur en Allemagne, à Munich, en 1942. Lors d’une rafle en 1944, il est arrêté, puis torturé et enfin déféré au camp de concentration de Dachau sous le matricule 118429 jusqu’au 29 avril 1945, date de sa libération. À bout de force, dans un état critique, et ne pesant plus que 36kg, il fut conduit en Suisse pour y être soigné, et enfin à pût regagner Saint Porchaire où il était déjà coiffeur avant la guerre.

Décès : Décédé le 19 mai 1970 à Romegoux, à l’âge de 49 ans, des suites de guerre.

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